· 

Prose urbaine

De ma place, je vois un arbre. Un arbre noir, fin, dont les longues branches obscures partent à l'assaut du ciel. Elles semblent vouloir le déchirer, ce ciel, ces branches semblables à de longs membres rachitiques. Cet arbre semblable à un mort tendant les mains au firmament, seul, implorant. Qu'implore-t-il, crois-tu ? Que peut-il demander à ce ciel tantôt gris, tantôt blanc, tantôt d'azur pâle ? Que peut-il demander, arbre solitaire, perdu dans la tristesse de la ville, alors que ses feuilles ne sont encore qu'un rêve et plus qu'un souvenir ?

Peut-être juste une parcelle de songe, justement, de ce songe que je lui dérobe en l'admirant. 

Écrire commentaire

Commentaires: 0